Mais, pourquoi y a t-il autant de barres ??? [Privé & Fini]

MENTHE EN SAUT

Emma m'emmena dans un endroit que je reconnus aussitôt : la carrière, où nous avions fait la reprise. Je fus légèrement déçue de ne pas découvrir un nouvel endroit, mais je levai la tête en apercevant les barres posées contre le pare botte. Yes ! On saute ! Une dame ressemblant à Emma, mais en plus grand attendait au milieu de la carrière. Cela devait être sa mère. Ma jeune cavalière m'emmena au milieu de a carrière et, après avoir vérifié tout le matériel et ressanglé, sauta en selle. Je me mis immédiatement en marche, sans attendre le signal. A mon manque de respect me répondit un tiraillement du mors, un peu trop sec à mon goût d'ailleurs. Je finis par m'arrêter à contre cœur. Emma, satisfaite, me fit ensuite repartir. Elle me détendit pendant peu de temps, juste en marchant puis trottant. Cela n'était pas habituelle mais je m'en fichais, j'avais hâte de sauter ! La dame installa cinq barres au sol d'affilés, que je passai facilement sous la demande d'Emma. Cela était même trop facile. Après les avoir passé au deux mains, puis au galop, ces barres firent remplacés par trois petits croisillons séparés d'une foulée seulement. Ils étaient petit, donc facile à franchir, mais très serré par rapport à d'habitude... Ma cavalière se pencha et murmura :

Emma : "J'ai remarqué que tu as du mal sur les obstacles serrés, alors on va travailler les enchaînements."

Je secouai la tête, mécontente. Je passai les deux premiers obstacles facilement, mais le dernier arriva étrangement vite. Alors, je compris que j'avais mal évalué les distances... Il n'y avait même pas une foulée entre les deux obstacles, nous allions travailler les sauts de puces ! Je passai le dernier avec un peu plus de difficulté, mais sans trop d'efforts. Alors, la dame monta les obstacles et nous recommençâmes.

Régulièrement, nous faisions des pauses, ou un petit trotting pour me changer les idées... Finalement, nous en arrivâmes à trois obstacles : les deux premiers séparés d'une foulée et un saut de puce. Tout les obstacles atteignaient 60 cm, sauf le dernier qui faisait pour sa part 70cm. Je passai les deux premiers sans trop de difficulté, mais je dus pousser fort sur mes postérieurs pour passer le dernier, ce qui m'épuisa. La cavalière me laissa me reposer, puis elle me fit recommencer. J'eus de moins en moins de mal, mais ce saut restait difficile pour mes petites jambes.

Enfin, nous changeâmes d'exercice : il y avait maintenant cinq obstacles d'affilés, de 60 cm, séparés chacun d'une foulée. Pourquoi y avait-il autant d'obstacles, autant de barres ? Ces humains étaient fous ! Je sautai les trois premiers et évitai le dernier, déséquilibrant légèrement ma cavalière. Je ne suis pas une machine à sauter, tout de même. Alors, la dame posa de chaque côté de chaque obstacle deux barres, ayant pour but de me garder droit. Je dus passer les cinq obstacles. J'en avais pas vraiment envie, mais bon.... Je m'arrêtai après les obstacles, ne voulant pas recommencer cet exercice, mais Emma n'était pas de cet avis : elle me ramena devant les obstacles. Je n'étais pas fatiguée, non. Je n'avais juste pas envie de travailler les obstacles serrés, les enchaînements. C'est tout ! La jeune fille serra les jambes et me poussa vers les obstacles. Je passai le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième... Soudain, je vis la barre posée à ma droite, à environ 70cm de haut, très tentante. Je virai donc à droite. Je sentis le poids sur mon dos s'alléger et les étriers se vider, mais je ne m'arrêtai pas. Je passai la barre et trottai un peu avant de revenir vers l'enchaînement. Ma jeune cavalière venait de se relever. Elle se trouvait entre l'obstacle 4 et l'obstacle 5. Je n'avais pas eu envie de la faire tomber, donc je m'approchai d'elle et la reniflai. Elle rit, puis me rejoint et remonta en selle.

Emma : "Ce n'est pas ta faute, ma belle...."

Moi, je savais que c'était ma faute. Une fois que le parcours fut reconstruit, je sautai tout les obstacles gentiment, sans l'ombre d'un refus. Grâce à l'entraînement réalisé plus tôt, j'y arrivai mieux, plus facilement. C'était chouette. Pour finir, la jeune fille me fit plaisir en demandant à sa mère de monter un obstacle de 80 cm, que je sautai en poussant fort sur mes membres. J'étais très contente de la séance.

Enfin, la jeune cavalière descendit et me fit marcher, puis me ramena au box. Elle me retira mon équipement et me fit un bon gros pansage. J'étais fatiguée, mais très contente de la séance ! J'avais hâte du retour d'Emma !