Ed Tiger
Admin Super Gentille !
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 |  Sujet: Soigner la terreur par la terreur !  Ven 7 Mar - 22:59 | |
| Quelle ne fut pas ma - mauvaise - surprise en arrivant dans le manège ! Moi qui avait tant confiance en Lucie ... A peine entré, je fut obligé de me figer. Partout où je posais les yeux, je ne voyais que des barres. des barres, des barres et encore des barres ! De toutes les couleurs et de toutes les tailles, posées par terre ou bien adossées au pare-botte, formant des couloirs ou posées au hasard ... Je n'en revenais pas. Il était hors de question que je m'aventure la dedans, aussi décidais-je donc de rentrer au box. Je fis brusquement demi-tour au petit trot, avec une Lucie fermement accrochée à ma longe. Mais ma jeune cavalière semblait déterminée à me contrarier !
LUCIE : -Oh non non non mon grand, n'y compte pas ! Tu rentres la dedans, et tout va bien se passer !
D'une main ferme, la jeune fille me fit rentrer dans le manège et se hâta d'en ferme soigneusement la porte. j'ai honte à le dire, mais je tremblais comme une feuille. A pas prudent, je réussi à atteindre un lieux sur, entre deux barres suffisamment éloignées l'une de l'autre. De la où j'étais, elles ne pouvaient pas m'atteindre ! Mais c'était sans compter Lucie, qui n'était pas d'accord avec mon point de vu.
LUCIE : -Allez garçon ! Qu'est-ce que c'est que ces manières !
Elle me re-sangla tranquillement, et attrapa fermement la longe. Délicatement, elle tira un peu vers elle pour me faire avancer. Mais c'était peine perdu, je n'avais que quelques pas à faire pour me retrouver collé à une de ces barres ! Lucie ne comprenait donc pas qu'elle devait les enlever ? Visiblement non. Elle insista, tira encore et encore sur la longe, jusqu'à ce que j'accepte de faire un pas en avant. Elle me sourit alors, avant de me flatter généreusement l'encolure. Je n'étais pas stupide, je voyais bien qu'elle voulait que j'avance ... Mais c'était impossible avec toutes ces barres dans tout les sens ! Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne pouvais pas : au moindre faux mouvements, les barres m'attaqueraient, et je serais fichu. Si toutes ces barres décidaient en même temps de se déchaîner sur moi ... Je n'osais imaginer ce qui pourrait m'arriver. Comment était-il possible que Lucie ignore une chose pareille ?! En plus, la jeune fille était têtue ! Elle m'encourageait à la voix, et brandissait une superbe pomme. Comment résister ?! Avec beaucoup d'hésitation, je fis un pas en avant, puis un deuxième. Mais pas question d'avancer plus, la barre devant moi se rapprochait bien trop, et Lucie faisait exprès de reculer. C'est alors que la jeune fille manqua de me faire faire une crise cardiaque. Sans aucune peur, elle mis un pied sur la barre au sol, puis l'autre ... Et resta ainsi à me regarder en souriant. Comment pouvait-elle faire une chose pareille ?!
LUCIE : -Allez loulou, tu peux le faire ... Viens par ici, je suis la, je te protège !
Lucie semblait beaucoup plus courageuse que moi ... Oser se mettre sur une barre ... Peut-être contrôlait-elle les barres ? Je n'avais pas le choix, je devais essayer. En inspirant un grand coup, je pris mon courage à deux sabots et me dirigeais vers Lucie a petits pas. J'étais maintenant tout proche de la barre, et rien ne se passais. Je retenais mon souffle, le cœur battant. Lucie me félicita largement, et me caressa. Elle recula d'un pas, tout en gardant un pied sur la barre. Je me figeais : allait-elle lâcher la barre sur moi ? J'avais confiance en Lucie, mais toute ces barres ... Mais la jeune fille leva son deuxième pieds très lentement et recula encore un peu. Elle n'était désormais plus sur la barre, qui faisait barrage entre ma jeune cavalière et moi même. Comme je m'y attendais, Lucie tira encore un peu sur la longe. Je tirais également de mon côté pour la faire revenir, mais rien n'y faisait ! Pris d'une impulsion soudaine, je levais la tête bien haut et franchis la barre en soulevant mes sabots suffisamment pour qu'ils ne puissent pas être atteint. En moins de deux, j'étais de l'autre côté. J'avais passé la barre ! Lucie me félicita d'un air ravie.
LUCIE : -C'est génial mon grand ! Tu as réussi ! Le plus dur est fait ! Enfin ... Le moins traumatisant en fait.
Ma cavalière me tendit enfin sa pomme, et détacha ma longe. Intrigué, je la regardais faire, sans bouger d'un millimètre. Une barre, c'était bien suffisant ! Et même si celle-ci ne m'avait pas attaqué, rien ne me garantissait que les autres étaient inoffensives. Mais j'aurais du me douter que Lucie ne s’arrêterait pas la ! En la voyant revenir avec une chambrière, je ne compris pas tout de suite. C'est lorsqu'elle me demanda le galop que je réalisais que j'avais un gros problèmes. Paniqué, je jetais un coup d’œil autours de moi : pas moyens de bouger, j'étais entouré de barre. Pourtant, Lucie continuait de me demander le galop avec insistance ! En désespoir de cause, je me dressais bien droit sur mes postérieurs, mais la jeune fille ne fut pas impressionnée. Elle se contenta de faire claquer la chambrière derrière moi, en m'obligeant à prendre le galop. Je pilais net cependant devant la première barre, mais un nouveau claquement de chambrière m'obligea à sauter par dessus la barre au sol, tout en reprenant le galop. Affolé, je regardais partout, mais je ne voyais pas d'issue. Alors que j'allais encore me retrouver bloqué, je franchis une nouvelle barre et partit à fond de train pour qu'elle ne m'attrape pas. Mais c'était un cercle vicieux : à peine avais-je franchis une barre qu'une nouvelle se présentait devant moi ou sous mes sabots. Je fut rapidement épuisé d'avoir à galoper en sautant dans tout les sens, mais Lucie ne semblait pas vouloir que j'arrête. Elle m'encourageait à la voix tout en gardant la chambrière en main. Paniqué, je ne savais plus quoi faire. J'avais beau ruer, faire des écarts ou sauter aussi haut que je le pouvais, il y avait toujours, toujours des barres. Après de longues minutes interminables, Lucie me fit enfin repasser au pas, et me raccrocha ma longe. Alors que je pensais enfin en avoir fini, elle me caressa longuement et me fis à nouveau me balader dans le manège, au pas et avec elle cette fois. J'hésitais une seconde, puis franchis la première barre qui se présentait à moi.
LUCIE : - Tu vois loulou ? Ici, les barres ne t'attaqueront pas, je te le promets. Tout va bien se passer, je suis avec toi !
Et, ensemble, nous fîmes le tour du manège, en passant toutes les barres qui se présentaient à nous. Je levais bien haut les sabots, mais j'étais trop fatigué pour essayer de résister. Et puis, Lucie avait raison : les barres n'essayaient pas de m'attaquer. Une fois tout le manège traversé de long en large, Lucie me stoppa et essuya un peu la sueur qui perlait sur mon encolure.
LUCIE : - Je comptais te travailler un peu en selle, mais je crois que c'est peine perdu pour le moment ... Je vais te laisser au box jusqu'à ce soir, et je reviendrais te chercher pour la seconde partie de notre travail.
L'idée même de travailler encore ce soir m'épuisait ... Je n'en pouvais plus. Je regagnais mon box en traînant les sabots. Lucie me traînait presque derrière elle ! Et à la seconde même où elle sortit après m'avoir brossé et enlevé toutes mes affaires, je m'écroulais dans la paille et m'endormis ... + 3 Pts | |
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